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Création de l’identité touristique par la culture aborigène
Date: 24/11/2020

La création des produits touristiques typiques fait régulièrement l’objet des échanges entre les opérateurs touristiques et les visiteurs. Or, un produit ne serait pas typique sans identité et facteur culturel aborigène. C’est sur cette base solide que le tourisme responsable et durable se crée.
L’îlot Sơn crée sans cesse ses nouveaux produits de ses ressources naturelles. Photo: massage par poissons écailleux, un produit attirant.

Nouvelle approche touristique

La COVID-19 a causé au tourisme d’importants dommages. Or, selon les résultats du sondage sur les besoins touristiques effectué par le Conseil consultatif national sur le tourisme, 67% des enquêtés choisissent le tourisme maritime et côtier, 56% votent pour le tourisme écologique ; parmi eux, 36% préfèrent les destinations sûres et 32% optent pour l’hébergement sécurisé. Michael Croft – représentant en chef de l’UNESCO au Vietnam reconnaît le changement d’approche touristique dû à la COVID-19 et le besoin de restructuration du tourisme vers le développement plus durable et résistant. Il s’agit du tourisme sûr et responsable.

Le tourisme responsable est une notion largement abordée au Vietnam surtout pendant la période 2011-2016 dans le Projet de développement du tourisme respectueux de l’environnement naturel et social sponsorisé par l’Union européenne. Selon le Projet, le tourisme responsable permet la croissance économique, assure la protection de l’environnement, crée l’égalité sociale, intensifie le travail,  respecte et valorise les cultures locales et de ce fait, invente des produits de valeurs culturelles, morales et de qualité expérientielle plus élevées.

Le tourisme responsable se concrétise par la limite maximale des impacts négatifs en matière économique, environnemental et social ; par la hausse des profits économiques pour le bien-être des habitants locaux ; par l’amélioration  de leur conditions de travail et leur implication dans les actions touristiques ; par l’encouragement à leur participation à des décisions qui influencent leur vie ; par la contribution active à la protection des patrimoines naturels et culturels pour un monde diversifié ; par l’offre des expériences intéressantes aux visiteurs en créant le lien entre les touristes et les habitants locaux et la promotion de la connaissance des facteurs culturels, sociaux et environnementaux de la localité.

L’essentiel du tourisme responsable se repose sur le développement durable. A l’heure actuelle, ce secteur est relié aux notions « renouveler » et « faire revivre ». Monsieur Trần Hoàng Tuyên, Vice- directeur du Centre de recherches commerciales et de soutien aux entreprises, explique : « Ce mode dit tourisme régénératif, se comprend comme les facteurs intervenant dans un système écologique et l’interaction socio-culturel. Il est conçu de façon à faire des bénéfices et redonner la vie à tous les êtres ». Il s’agit de la protection, de l’exploitation des ressources naturelles sur la base de la connaissance locale dans une relation respectueuse de l’environnement.

Les atouts pour le développement du tourisme de Can Tho

En réalité, le tourisme responsable est lié étroitement à d’autres comme écotourisme, tourisme communautaire et agrotourisme. Ce sont des potentiels dont Can Tho dipose. Le développement du tourisme responsable correspond parfaitement au problème d’environnement naturel de Can Tho et du delta du Mékong gravement touchés par les changements climatiques.

Ce mode de tourisme n’est pourtant pas facile d’être mis en œuvre parce que ce processus circulaire exige la connaissance sur l’essentiel de la valeur environnemental et écologique pour la valorisation de la chaîne de produits. « L’îlot  Sơn de  Can Tho dispose de toutes les conditions favorables au tourisme  régénératif. Les habitants, tout en déployé l’identité locale et par leur esprit créatif, a bien développé le tourisme communautaires qui avait fait face à beaucoup de difficultés. Ils savent comment valoriser leurs produits, protéger l’environnement et les transmettre aux autres générations » partage Monsieur Trần Hoàng Tuyên.

Les familles opérateurs touristiques sur l’îlot comprennent la valeur de chaque plante, de chaque animal élevé, des eaux, des espaces de vie et respectent les ressources humaines existantes pour mieux protéger l’environnement naturel. Monsieur Phạm Văn Út, guide touristique de l’îlot Sơn, nous communique : « Cette notion « tourisme régénératif » qui semble très étrangère, est en réalité ce que nous voyons et pouvons pratiquer dans les actions touristiques. Par exemple, après l’attrape des bulots et poissons, nous demandons  aux visiteurs de les relâcher dans la nature. C’est de cette manière que nous faisons des efforts pour rétablir l’équilibre écologique. »

Monsieur Trần Hoàng Tuyên ajoute : “La langue locale fait partie des ressources importantes dans l’écotourisme parce que ce sont eux qui comprennent le mieux leur milieu de vie, leur culture, leur environnement”. Auteur et chercheur culturel Nhâm Hùng partage cet avis : “La dialecte de l’ouest est une ressource originale liée aux activités touristiques. Dans le langage méridional auquel il appartient, celui de l’ouest inspiré de la culture fluviale est un riche trésor. Ce serait un complément aux produits touristiques comme outil de communication entre les opérateurs, les sites touristiques et les visiteurs, intéresserait ces derniers par ce trait typique du delta du Mékong, s’il  était bien exploité”. En effet, seuls les gens de l’ouest disent des mots et expressions si familiers et adorables comme  “complètement épuisé” dans le sens de «nullement », “avoir tellement mangé que ça fait mal au ventre” (avoir trop mangé) … ou des mots imagés comme « eau tirée » pour désigner la marée basse, « saut de l’eau » pour « marée haute » … Cette richesse de l’identité aborigène devient également un produit « spirituel » qui valorise le tourisme local.

Madame Phan Kim Ngân (Bảy Muôn), patronne du verger Công Minh, dit : « Depuis toujours, je suis gênée de notre langage « campagnard » et il me manque de confiance dans la communication avec les visiteurs. Pourtant, au fil du temps et ayant été encouragée par nombreuses personnes, surtout le chercheur culturel Nhâm Hùng, je chéris notre langue et parle avec confiance aux touristes, ce qu’ils aiment bien. Je suis heureuse car ils disent souvent «ce qui nous rappelle madame Bảy, c’est son langage. L’importance est de dire aux descendants que la préservation de la culture locale aide au développement touristique. ».  “Nombreux touristes adorent le langage de l’ouest. Je garde donc notre façon d’expression telle qu’elle est.”, madame Lê Thị Mỹ Luông, patronne du verger Thành Ðạt partage son opinion.

On peut dire que la culture aborigène fait de base pour le développement du tourisme responsable. C’est à nous de protéger cet héritage culturel. Ces valeurs doivent être issues des connaisseurs de la culture aborigène et de la relation avec l’environnement. C’est de cette manière que le tourisme pourra être régénératif et durable.


Source : Journal de Can Tho - Traduit par Trung Vu



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