Le jardin aux aigrettes de Bang Lang est considéré comme l'une des destinations touristiques les plus attrayantes de la ville de Cân Tho, voire du delta du Mékong.
Situé dans la commune de Thuan An Thoi, district de Thot Not, à environ 52 km du centre-ville, le jardin tire son nom des nombreux Lilas des Indes ou Bang Lang en vietnamien qui, autrefois, ombrageaient la route y menant. Bien qu'il n'y en ait plus beaucoup, la population locale a conservé son ancien nom.
Auparavant, cette région comprenait des rizières ceinturées de bambou, nipa, tamarin et calophyllum. Les hérons, cigognes et autres aigrettes s'y sont installés en 1983. Nguyên Ngoc Thuyên, le propriétaire, et ses enfants, ont planté plusieurs espèces d'arbres pour les maintenir. Neuf ans plus tard, les oiseaux ont commencé à nicher.
Nguyên Ngoc Thuyên, dans le district de Thôt Nôt, ville de Cân Tho, a souligné que dans le passé, il se souciait guère que les oiseaux restent ou partent. Mais, de plus en plus les oiseaux sont venus ici, il a alors dit à ses enfants de les protéger. Grâce au jardin, ses descendants pourront en apprendre davantage sur les oiseaux.
Quant à Nguyên Van Thinh, dans le district de Phu Vang, ville de Huê, province de Thua Thiên-Huê (Centre), il a dit qu'à l'époque actuelle, Nguyên Ngoc Thuyên et sa famille avaient fait une bonne action. Ils ont dépensé tout leur argent pour ce jardin. Si d'autres pays ont une société civilisée, le Vietnam bénéficie d'un environnement paisible et de gens bienveillants.
Les cigognes, hérons et autres aigrettes se rassemblent souvent en grand nombre entre le neuvième et douzième mois du calendrier lunaire. Ces trois dernières décennies, de nombreux arbres du jardin sont morts en raison de la surpopulation d'oiseaux !
Nguyên Ngoc Thuyên estime que plus de 300.000 échassiers d'une vingtaine d'espèces résident dans son jardin. Selon lui, l'aigrette a quatre pontes de quatre œufs par an, dont la couvaison dure 17 jours. Il faut six mois à un petit pour parvenir à maturité.
Quand un jeune tombe du nid, M. Thuyên le ramène à la maison et le nourrit jusqu'à ce qu'il sache se débrouiller seul.
Selon Nguyên Ngoc Thuyên, le jardin accueille différentes vagues d'occupants. Deux mois après l'éclosion, les adultes et leurs jeunes vont quitter la place et seront remplacés par d'autres.
Les visiteurs doivent admirer les oiseaux à bonne distance car certaines espèces sont sensibles aux dérangements. Seuls M. Thuyên et sa famille peuvent approcher sans les faire fuir.
Ce jardin attire de nombreux touristes nationaux et étrangers, qui peuvent découvrir un spectacle de plus en plus rare au Vietnam, celui de la cohabitation pacifique entre animaux sauvages et l'homme.
Source : VNA/CVN